Category: Mes poèmes

Nouvelle aurore

Superbe et majestueux, le fauve repose.

Les lignes gracieuses de son corps de chat

Se répandent mollement sur le béton froid.

Sur une herbe, un cocon, telle une fleur éclose.

 

Son regard au loin, au-delà des grillages,

Reflète la couleur de la grande forêt.

Maintenant dans la cage ne vit que le reflet

Du félin aux yeux verts, vastes et sauvages.

 

Dans son pelage noir comme une nuit sans lune,

Deux perles dépolies, deux soleils éteints

Se ferment doucement : la venue du matin

Comme d’un linceul gris les recouvre de brume.

 

Le bout de ses oreilles légèrement frémit ;

Dans le Profond Sommeil son corps se plonge enfin.

A son âme s’ouvre la porte du divin,

Car la vie est divine quand elle dépasse les grilles.

 

A ce moment, sur l’herbe, du petit cocon,

Comme un coquelicot, est sortie tout fripée,

Avide de soleil, une adorable fée.

A la venue de l’aube, est né un papillon.

 

A l’esprit libre et vif s’est ouvert et offert

De cette fleur légère le bouton délicat ;

L’infinie tendresse de l’âme s’y coula

Dans un instant sublime d’amour et de lumière.

L’elixir

Ne laisse pas ton cœur être une cage ouverte,

Ne laisse pas l’oiseau s’envoler et mourir.

C’est en perdant la joie que l’on se fait vieillir,

Que l’on se fait périr, voilà ma découverte.

 

Il faut aimer la vie par-dessus toute chose,

Aimer ceux qui la donnent et ceux qui la partagent.

C’est le précieux secret qui, par delà les âges,

Fait naître après la nuit une nouvelle rose.

© 2025 Stéphanie Worrell

Theme by Anders NorenUp ↑

Pour être averti de mes nouvelles publications,

je vous invite à vous inscrire ici :

Votre prénom et nom (obligatoire)

Votre email (obligatoire)

Merci de vérifier attentivement la saisie de votre adresse e-mail.

Je m’engage à utiliser ces données uniquement aux fins spécifiées ci-dessus, à ne pas les communiquer, et à vous désinscrire sur simple mail de votre part intitulé STOP.

Powered by WordPress Popup